Toute
femme a le droit fondamental de bénéficier des soins
prénatals adéquats. La femme a un rôle essentiel
à jouer dans tout ce qui concerne ces soins, en participant
notamment à leur planification, leur prestation et leur évaluation.
Il faut absolument tenir compte des facteurs sociaux, affectifs et
psychologiques l'on veut concevoir et dispenser des soins prénatals
appropriés.
Recommandations générales
1. Les pays devraient se doter des moyens nécessaires à
la réalisation enquêtes collectives visant à
évaluer la technologie obstétricale.
2. La communauté dans son ensemble devrait être informée
des diverses formes de soins liés à l'accouchement
afin que chaque femme puisse opter pour celle qui lui convient le
mieux.
3. Les groupes féminins d'entraide sont une valeur, intrinsèque
dans la mesure oC ils constituent des mécanismes de soutien
social et de diffusion des naissances, notamment eu égard
à naissance.
4. Les éventuels systèmes parallèles de soins
périnatals (que représentent par exemple les accoucheuses
traditionnelles) doivent cohabiter avec le système officiel,
et leur collaboration doit être maintenue au bénéfice
de la mère. De nations, si elles sont établies sans
aucune tentative de domination système sur l'autre, peuvent
être très fructueuses...
5. Il faudrait encourager la formation de sages-femmes ou d'accoucheuses
traditionnelles qui seraient chargées des à dispenser
en cas de grossesse ale, ainsi que pendant et après accouchement..
6. Il faudrait diffuser auprès du public desservi par les
hôpitaux des informations sur les pratiques en vigueur dans
ces établissements en matière d'accouchement (taux
de césariennes, par exemple).
7. Le bien-être psychologique de la Mère doit être
assuré non seulement par la présence d'une personne
de son choix' pendant l'accouchement, car aussi par la possibilité
de recevoir librement des visites au cours de la période
post-natale.
8. Le nouveau-né doit toujours rester. avec sa mère
si l'état de santé de l'un et de l'autre le permet.
Aucun examen ne justifie que l'on sépare un nouveau-né
en bonne santé de sa mère.
9. L'allaitement au sein doit être immédiatement encouragé,
avant même que la mère ne quitte la salle d'accouchement.
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10. Les pays dont les taux de mortalité périnatales
sont parmi les@ plus faibles du monde ont des taux de césarienne
inférieurs à 10 %. Il n'y a manifestement aucune raison
pour que dans telle ou telle région géographique,
plus de 10 à 15 % des accouchements pratiqués soient
des césariennes.
11. Rien ne prouve qu'une césarienne soit nécessaire
chez les femmes qui ont déjà subi une césarienne
segmentaire transversale. L'accouchement par les voies basses chez
les femmes qui ont déjà eu une césarienne devrait
normalement être encouragé chaque fois que l'on dispose
de l'infrastructure chirurgicale nécessaire en cas d'urgence.
12. Il n'est pas prouvé que le monitorage ftal de
routine pendant l'accouchement ait un effet positif sur l'issue
de la grossesse. On ne devrait avoir recours au monitorage électronique
du ftus que dans des cas médicaux soigneusement sélectionnés
(lorsqu'il y a un risque élevé de mortalité
périnatale) et lorsque le travail est provoqué. Les
pays qui disposent d'appareils de monitorage ftal et d'un
personnel qualifié devraient chercher à déterminer
quels sont les groupes de femmes enceintes susceptibles de bénéficier
des techniques de surveillance électronique du ftus.
En l'absence de ces données, les services de santé
nationaux devraient s'abstenir d'acheter de nouveaux' appareils
de monitorage.
13. Le rasage du pubis ou l'administration d'un lavement avant
l'accouchement ne s'impose pas.
14. Les femmes enceintes ne devraient pas être couchées
sur le dos pendant le travail ou l'accouchement. Il faudrait les
encourager à déambuler pendant le travail et leur
permettre de choisir librement la position qu'elles adopteront pour
la délivrance.
15. 'Le recours systématique à l'épisiotomie
ne se justifie pas. D'autres méthodes de protection du périnée
devraient être étudiées et, le- cas échéant,
adoptées.
16. L'. accouchement ne devrait pas être provoqué'
par commodité et il ne faudrait procéder au déclenchement
artificiel du travail qu'en présence d'indications médicales
précises. Aucune région géographique ne devrait.
enregistrer des taux de déclenchement artificiel du travail
supérieurs à 1 0 %.
17. Au cours de l'accouchement, il faudrait éviter l'administration
systématique d'analgésiques ou d'anesthésiques
qui ne sont pas expressément requis pour traiter ou prévenir
une complication.
18. La rupture artificielle des membranes n'est pas indispensable
avant un stade avancé du travail. Aucune donnée scientifique
ne justifie la rupture systématique des membranes par des
moyens artificiels à un stade précoce de l'accouchement.
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